Un soir à Shinjuku

Cela fait une semaine que nous sommes à Tokyo, et Pierre est de plus en plus décalé dans ses cycles de sommeil. La nuit, Morphée ne veut pas de lui. Entre deux rêves, j'ouvre les yeux et je le vois assis à sa table en train de travailler sur ses pages. Au matin, il est encore endormi quand je quitte l'appartement pour vaquer à mes occupations. Bon, j'aimerais bien qu'on puisse se voir autrement que pour dîner et qu'on continue à découvrir la ville ensemble, là!

Ce soir, je lui propose une sortie à Shinjuku. Je voulais lui faire voir la ville de nuit (tellement plus belle que de jour) du haut du GMT, mais le bâtiment est fermé à l'heure tardive où nous arrivons. D'autres gratte-ciels permettent de voir Tokyo depuis leur sommet. Je n'ai pas emporté le guide et je ne sais pas lesquels cela pourrait être dans cette forêt de buildings. Ce n'est que partie remise!

Puisque nous sommes là, autant en profiter pour tester les salles d'arcades du quartier électronique de Shinjuku! Les salles de jeux sont présentes partout dans la ville. On différencie les salles d'arcades des salles de machines à sous et des salles de pachinko (une sorte de flipper vertical où il faut faire tomber le plus de billes possibles). Ces dernières sont assourdissantes. Le niveau sonore y est tellement élevé que nous ne supportons pas d'y rester plus d'une minute les oreilles bouchées!

Lorsqu'il était étudiant, Pierre a passé des heures à jouer aux jeux vidéos dans les salles parisiennes. Lui aussi, à travers ce voyage, retrouve en partie des sensations de sa jeunesse. Il s'en donne à coeur joie sur un simulateur de batterie, une borne Tekken et un jeu de style DoDonpachi. Nous retombons tous deux en enfance devant les jeux de pinces de fête forraine. Vous savez, ces vitrines où l'on doit actionner des pinces pour attraper des lots qui semblent tellement à portée de main! A chaque fois on croit pouvoir y parvenir, puis la pince se referme mollement et le coup est perdu! Mon homme réussit à gagner le lot que je convoitais: un truc, je ne sais pas ce que c'est exactement, sans doute un môchi (gâteau de riz gluant) - mais c'est si kawaiiii . Par contre, impossible d'attraper le bélier en peluche d'à côté qui était si mignon! La pince est désespérément molle alors que Pierre arrive à la placer comme il faut! Grrr! Quelle arnaque, ce jeu!

Le quartier est très animé. Devant certains restaurants, des jeunes gens distribuent des tracts et invitent les passants à entrer. Par commodité, nous optons pour un Curry Shop. Le système est le même qu'au restaurant que nous avions testé à Akihabara: on prend un ticket à l'entrée et on le remet à la serveuse qui apporte le plat deux minutes plus tard. L'assiette de curry ne paye pas de mine sur la photo et dans l'assiette, mais en fait... c'est super bon! Enfin, la sauce est super bonne (surtout la Pork Vegetable, parmi les quatre sauces proposées), car la viande est plutôt médiocre, comme nous l'observerons souvent au Japon. Les portions sont copieuses pour le prix, autour de 600 yens (3,60 euros). La petite salade de crudités est à 100 yens (0,60 euros)! Voit-on jamais des prix aussi bas à Paris??

Après le repas, nous revenons tranquillement vers le métro. A côté d'une des sorties, un petit attroupement: des gens dînent en plein air autour d'une petite échoppe ambulante, très accueillante avec ses bancs, ses lanternes et ses petits rideaux rouges. Elle donne envie de s'asseoir et d'essayer. Kintaro Oé, le héros du manga Golden Boy tenait un stand d'oden de ce type dans certains chapitres. Ca aussi, ça sera pour une autre fois!

Comments

[Plume bleue]

Incroyable cette histoire, Val! O_o
On va surveiller notre boîte aux lettres lol! ^^

[ValCobMat]

Hello Chantal !

Rien à voir avec le sujet du jour mais lu sur Yahoo! :

http://fr.news.yahoo.com/afp/20070729/tod-japon-insolite-7f81b96.html

Alors ouvrez l'oeil ! ;-)

Merci encore pour ton blog, c'est un dépaysement quotidien très appréciable, surtout quand on est coincé à Paris au mois d'août !