Halte à Osaka et retour à Tokyo
Dans le train qui nous ramène dans la vallée, nous sommes pris par la maladie des transports japonais: une torpeur envahissante qui pousse à fermer les yeux et à somnoler. A côté de nous, un Japonais en battle-dress s'est endormi sur ses sacs de matériel photographique. J'écris pour rester éveillée. La famille russe que nous avons croisée deux fois à Kyoto descend en gare d'Hashimoto. Cela signifie qu'ils prennent la correspondance pour Nara, tandis que nous continuons vers Osaka. C'est donc ici que nos chemins se séparent!
Arrivés à Osaka en gare de Namba, nous posons nos bagages à la consigne automatique (coin-locker). Notre JR Pass nous permet de prendre le train à volonté jusqu'à demain soir. Si nous pouvions trouver un hôtel pas trop cher dans la métropole, cela nous permettrait de visiter tranquillement la ville aujourd'hui et demain. Ca pourrait être aussi l'occasion de tester un capsule hotel! L'étape est impromptue, mais cela ne devrait pas être un souci dans une grande ville comme celle-ci. Au pire, on s'adressera à l'Office du Tourisme pour nous trouver un hébergement!
Le problème, c'est que nous ne trouvons pas l'antenne de l'Office du Tourisme pourtant indiquée sur le plan de la gare... Que les hôtels économiques indiqués par le Lonely Planet se situent dans d'autres quartiers d'Osaka, beaucoup plus loin.... Que les plans de ce quartier-ci sont légendés en idéogrammes et non en lettres latines... Que le capsule hotel que nous recherchons ne semble pas indiqué sur ces plans, de toute façon... Que nous ne comprenons pas le japonais... Que les Japonais que nous abordons ne comprennent pas l'anglais et nous redirigent vers un hôtel hors de prix... Bref...
Bredouilles, nous allons nous requinquer dans un restaurant chinois, une chaîne apparemment, le 551 Horai. Au menu: riz cantonais, gyoza et porc sauce aigre-douce. Ca change de la cuisine japonaise et ça fait du bien!
La fatigue est cependant la plus forte. Las de tourner en rond, nous préférons reporter la visite d'Osaka à une autre fois et retourner à Tokyo. Nous reprenons donc le Shinkansen. Dès que le train se met en marche, plusieurs passagers sortent leur bento et y font honneur (il est 15h30, il n'y a pas d'heure pour manger ici). Le Bullet Train porte bien son nom: il semble fendre l'air avec aisance, à travers villes et campagnes. Je regarde un instant le paysage défiler. Les fenêtres me font penser à de grands hublots d'avion avec leurs coins arrondis. Pierre sort son ordinateur portable et travaille sur ses pages tandis que je m'endors.